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Photo du rédacteurNadège Cresson Généalogie

N comme Naïveté: fou ou anarchiste ?







Le 1er novembre 1896 à Paris, Léon-Hilaire Mireux est victime d’une tentative de meurtre.


Le coupable ?


Un certain Joseph Leymarié.

 

 

Ses parents sont Eugéne Charles Clément Mireux et Marie Augustine Froc.



Ses parents sont Léonard Leymarié et Anne Velle.


Comment ces deux individus ont-ils pu se rencontrer ?


Voici leur histoire.

 

Le 1er novembre 1896, Léon-Hilaire Mireux est gardien de la paix à Paris, il a 25 ans, il est célibataire, il porte le N°244 et appartient au deuxième arrondissement de Paris.


Il est très exactement deux heures et 18 minutes.

 

Le gardien de la paix discute avec le marchand de journaux dénommé Leblond, à deux pas de l’entrée de la galerie Vivienne, il demande au camelot ce que contient le journal qu’il crie.

 

Quand soudain…



Un gardien de la paix, Audry portant le N° 136 du premier arrondissement, se trouvant dans la rue Radziwill, au coin de la rue des Petits-Champs, témoin de l’attentat, s’élance sur l’individu qui fit feu sur lui.



Qu’en est-il de Mireux ?



Heureusement, le sergent Wolff, de service rue de la Banque, avait fait prendre les armes à cinq de ses hommes et arrachait aux mains de la foule l’individu qu’il emmenait au poste. De là, les cinq soldats conduisirent le meurtrier au poste de la rue Richelieu, où M. Duvivier officier de paix, venait aussitôt l’interroger.




Monsieur le préfet Lépine et Monsieur le procureur de la République Atthalin furent prévenus par M. Duvivier.


Le juge d’instruction M. Geoffroy fut chargé de l’instruction.

 

Qui est le jeune Leymarié ?



Le jeune Leymarié fut conduit auprès de M. Peschard, commissaire de police du quartier Gaillon, lequel mena l’interrogatoire.


Voici ce que ce dernier déclare :



Ce pardessus serait la cause de tout !



La suite de l’interrogatoire semble assez lunaire :



À la suite de cet interrogatoire, M. Peschard se rendit au domicile de Leymarié.

 

Le jeune Leymarié habitait au 5ème étage de la rue d’Aboukir à Paris, il payait 80 francs par an et était meublée d’un lit, de deux chaises, d’un coffre et d’un poêle, le tout lui appartenant.

 

Plusieurs brochures anarchistes dans le coffre : le Père Duchesne, les Temps nouveaux…

 

Revenu au commissariat, M. Peschard trouva le juge d’instruction poursuivant l’interrogatoire de Leymarié :



La sœur de Leymarié, bonne à Belleville mandée au commissariat déclara :



Alors Leymarié est-il fou, naïf, un peu des deux ?


Et que devient Mireux ?

 

La concierge de l’immeuble où vit Leymarié, est bavarde et nous en dit plus :



La préfecture a enquêté, cherché à savoir si Leymarié était vraiment un anarchiste.


Rien ! Rien n’a été trouvé le concernant.

 

Quant à la victime, Mireux :




Leymarié est toujours au Dépôt, il va être soumis à un examen médical, car il ne parait pas jouir de la plénitude de ses facultés.

 

Mireux va être obligé de garder la balle de revolver !

 

Comment cela ??!!


Le docteur Poirier explique :






L’agent Mireux se plaint de troubles nerveux occasionnés par la présence de la balle à l’intérieur de son corps.


Leymarié est donc déclaré fou et est interné dans un asile d’aliénés, à Sainte Anne.




Contrairement à ce que les journaux ont pu raconter, la balle a bien été localisée !



Est-ce que finalement la balle a pu être enlevée ?

 

Peut-être, peut-être pas.

 

Toujours est-il que ce dernier s’est marié avec Marie Viant, le 12 septembre 1901 à Paris.


Léon-Hilaire est décédé à Clichy-la-Garenne (Hauts de Seine), le 20 mai 1953, il était domicilié à Paris dans le 8ème arrondissement et était veuf de Marie Viand.



Il a été inhumé le 23 mai 1953 au cimetière parisien de Saint-Ouen.

 


Sources :

 

Archives départementales de la Corrèze,

Archives départementales du Loiret

Archives départementales de Paris

Archives départementales du Val de Marne

Le Matin, 2 novembre 1896

Le Phare de la Loire, 4 novembre 1896

Le Matin, 5 novembre 1896

Gazette nationale ou le Moniteur universel, 13 novembre 1896

Le Matin, 21 novembre 1896

Le Progrès de la Somme, 9 décembre 1896

Le Radical, 24 janvier 1897

Le Figaro, 25 janvier 1897


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6 Comments


Stéphane Brèves d'antan
Stéphane Brèves d'antan
Nov 18

Si la balle est restée, elle ne l'a pas empêché de vivre visiblement 😉

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Nadège Cresson Généalogie
Nadège Cresson Généalogie
Nov 21
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Visiblement oui 😉

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ludimum
Nov 17

Déjà un déséquilibré qui tire au hasard de son humeur... de son envie. Et beehhh rien de nouveau triste monde

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Nadège Cresson Généalogie
Nadège Cresson Généalogie
Nov 21
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Non rien de nouveau... 😪

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Christelle Gomes
Christelle Gomes
Nov 16

C'est le genre d'acte fou auquel on s'est malheureusement trop habitué dernièrement dans les actualités 😢.

Au moins ici ça se termine relativement bien.

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Nadège Cresson Généalogie
Nadège Cresson Généalogie
Nov 17
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Oui des faits encore d'actualité... 😪

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