Joseph Arthur Louis Marie LESOURD est né le 6 avril 1923 à Saint-Nazaire, section de Saint-Marc-Sur-Mer, en Loire-Atlantique.
Ses parents sont Gabriel Joseph Marie LESOURD et Jeanne Marie Eugénie CAVARO.
Son père Gabriel est cordonnier, sa mère Jeanne Marie est sans profession.
Joseph est fils unique.
Le 7 janvier 1929, Gabriel meurt à Saint Nazaire, Joseph n’a alors même pas 6 ans. Sa mère Jeanne Marie se retrouve alors veuve.
En 1931, Joseph vit avec sa mère à Saint-Marc, 3ème section électorale, dans le bourg.
Sa mère est alors commerçante.
Saint-Marc-sur-Mer vers 1930, AD 44, Carte postale
Le 27 octobre 1939 Jeanne Marie se marie avec Basilio DE OLIVEIRA CARDOZO à Saint-Nazaire (44).
Le 17 septembre 1942, Fernand Marie Basilio DE OLIVEIRA CARDOZO nait à Saint-Nazaire. Joseph a donc un demi-frère.
Mais Joseph l’a peut-être peu connu, car celui-ci dès le 1er septembre 1941 va habiter chez M. BONNEAU, son oncle maternel au N°35 de la rue Sadi Carnot à Pont Rousseau à Nantes et ce jusqu’au 18 avril 1944.
De 1941 à 1943, Joseph a travaillé à Château Bougon et pendant toute l’année 1943 il a travaillé aux chantiers de Bretagne à Nantes où il était ajusteur fraiseur.
Joseph vers 1941, photo issue de son dossier au SHD de Vincennes
De janvier 1941 à mars 1944, il fait partie du Front National, il entre en résistance. Il est dans la formation des chantiers Bretagne, la section Edouard Genest.
Le 18 avril 1944, Joseph ne rentre pas…il est arrêté par la Gestapo à Nantes.
Pendant 10 jours, Joseph reste à Nantes, avant d’être envoyé 10 jours plus tard dans les camps en Allemagne, d’où il ne reviendra pas.
Pourquoi a-t-il été arrêté ?
Joseph a été arrêté pour des faits de résistance. Il avait le grade de sergent au sein de la RIF (Résistance Intérieure Française).
Selon son dossier au SHD de Vincennes, il a été interné du 18 avril 1944 au 11 mai 1944, puis déporté du 12 mai 1944 au 15 avril 1945, date à laquelle il serait décédé.
Selon les inventaires des archives départementales de la Loire-Atlantique, un dossier est son nom (Cote 27 J 48). (Dès que j’aurai un moment, évidemment je consulterai ce dossier).
Une fois en Allemagne, il est interné le 14 mai 1944 au camp de Buchenwald, détenu N° 51 150.
Fiche sur le site Arolsen.
Joseph à l’âge de 21 ans, site Arolsen.
Le 15 avril 1945 est sa date de disparition, comme l’indique la décision du Ministère des anciens combattants et victimes de guerre en date du 7 août 1946.
Dossier au SHD de Vincennes
Selon le site « Fondation pour la mémoire de la déportation », Joseph est décédé le 15 avril 1945 à Halberstadt, avant le rapatriement. On peut également apprendre que Joseph a été à "Langenstein ou "Malachit" ou "Zweiberge", après le camp de Buchenwald.
En 1948, sa tante chez qui Joseph vivait avant son arrestation, fait part des renseignements concernant Joseph.
Dossier SHD Vincennes
De même, en 1948, le Docteur Marcelin VERBE certifie que Joseph a fait partie pendant la clandestinité du mouvement « Front National » (section des chantiers de Bretagne).
Dossier SHD Vincennes
Sa mère, Jeanne Marie a écrit plusieurs fois à l’Armée, dont cette lettre de l’année 1949, d’où il ressort beaucoup de colère, de tristesse…Elle ne comprend pas pourquoi rien ne lui a été versé, alors que d’autres ont eu un versement.
Dossier SHD Vincennes
En 1951, elle écrit de nouveau, elle est encore en colère, notamment quand elle parle des « boches ».
Dossier SHD Vincennes
Le 6 juillet 1953, la mère de Joseph reçoit enfin la décision portant attribution du titre de déporté résistant relative à son fils.
Par arrêté du ministre des anciens combattants et victimes de guerre en date du 10 novembre 1994, il est décidé d'apposer la mention « Mort en déportation » sur les actes de décès.
Joseph Arthur Louis Marie est donc « Mort en déportation ».
Légifrance
Cette histoire est celle de beaucoup d’autres, j’ai souhaité en parler car Joseph était un petit cousin de mon arrière-grand-père paternel. J’ai encore plusieurs recherches à effectuer aux Archives Nationales, ainsi qu’aux Archives départementales de la Loire-Atlantique.
Sources:
Archives Départementales de la Loire-Atlantique
Service Historique de la Défense de Vincennes
Site Internet AROLSEN
Légifrance
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